[CRITIQUE] « Casino Royale », réalisé par Martin Campbell

Dans le cadre de sa première mission, le nouvel agent du MI-6, James Bond, se devra d'affronter un ennemi puissant, Le Chiffre. L'agent secret se voit remettre l'argent du gouvernement britannique, Vesper est chargé de surveiller la bonne utilisation de l'emprunt, et affronte le terrible banquier lors d'une partie de poker au Casino Royale. C'est par cette première interaction que Bond, éperdument tombé amoureux de Vesper, sera la cible du Chiffre, et le spectateur ne sait plus très bien qui traque qui.

Casino Royale

Nouveau film sur les aventures de James Bond et toujours inspiré des oeuvres de Ian Fleming, Casino Royale est une pure merveille sortie au cinéma en 2006. Martin Campbell a su parfaitement mener le bon déroulé du scénario, et par une réalisation qui lui est chère et qui l'a souvent couronnée de succès. En effet, martin Campbell n'en est pas à son premier James Bond, puisque c'est lui-même qui était aux manettes de Golden Eye, l'un des tout meilleurs de la série, ou encore Le Masque de Zorro, avec un Antonio Banderas sous la tutelle de Sean Connery est infiniment drôle et porté sur une réelle histoire d'amour avec la belle Catherine Zeta-Jones. Et par ces réussites passées, Casino Royale ne déçoit assurément pas. Et comme tout bon James Bond, le générique du début a toute son importance. Chris Cornell a prêté sa voix pour la superbe interprétation de You Know My Name, qui restera pendant très longtemps dans les annales, et comme trop souvent, ce sont les meilleurs qui partent en premier, le chanteur de Soundgarden, âgé de seulement 52 ans, s'est éteint en mai 2017. Mais au-delà de cette véritable tragédie qui a touché le monde de la musique en 2017, revenons sur une note plus positive et joyeuse avec le film Casino Royale, dont les spectateurs n'ont assurément pas boudé leur plaisir au cinéma en 2006. Le réalisateur néo-zélandais s'est véritablement régalé, et ça se sent tout au long du film, avec un James Bond bien plus affûté que les précédents, et donc toujours prêt à en découdre (ce qui n'a pas toujours plu à la critique), mais quoi qu'il en soit, ça marche à merveille, et l'aspect psychologique des personnages est très très bien mené, et de l'amertume qui se lira souvent sur le jeune espion James Bond, dont les aventures recommencent à partir de ce Casino Royale.

Une Belle Première Pour Daniel Craig

Martin Campbell et EON Productions ont véritablement porté Daniel Craig dans ce défi qui l'attendait, à savoir interpréter l'un des plus grands personnages du cinéma international, James Bond. Et reprendre le flambeau de l'agent 007 après Barry Nelson, Sean Connery, George Lazenby, Roger Moore ou même Pierce Brosnan n'est réellement pas une mince à faire. Et tout le génie de la production est assurément de ne pas faire oublier les précédents acteurs emblématiques et leurs caractéristiques si spécifiques, mais d'offrir aux spectateurs un tout nouveau James Bond, tout neuf, et réellement prêt à tout donner « Pour l'Angleterre James ». C'est alors que Daniel Craig arrive de nulle part, ou presque, car sa plus belle apparition au cinéma est assurément dans le film Les Sentiers De La Perdition en 2002, l'acteur britannique naît à Chester déménage tout sur son passage. Et le ton est donné dès la première course-poursuite, dont le plan aérien est un modèle du genre, James Bond n'est pas là pour faire son discret, et si sa cible s'avère être un véritable athlète du parkour, Daniel Craig choisira la facilitée en enfonçant les murs de placoplatre. Mais c'est avant tout dans l'émotion et sa jeune expérience que l'acteur excelle et interprète à merveille ce nouveau James Bond, quelque peu naïf, croyant en l'amour, et oubliant que tout n'est que manipulation et fin tragique. Et c'est très justement un James Bond torturé que l'on découvrira dans les films succédant à Casino Royale au cinéma. Et Daniel Craig a naturellement été reconduit.

Conclusion

Casino Royale marque une forme de renaissance pour James Bond, l'épopée Pierce Brosnan commençait à sérieusement s'essouffler, et en reprenant l'un des maîtres, Martin Campbell, ainsi que la voix de Chris Cornell pour la composition musicale du générique, l'association est absolument phénoménale. Nous saluons encore une fois la prouesse de Daniel Craig, mais aussi d'Éva Green, James Bond Girl d'un genre nouveau, et un Mads Mikkelsen toujours parfait dans le rôle du Chiffre.

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